Bercail
jeudi 5 mai 2022, 23:13 Gratitudes Lien permanent
Quatre jours chez mes parents, sans Nawimba ni les enfants.
Trajet tranquille. Une chanson dans la tête, tant d'années plus tard.
Retrouvailles.
L'odeur de la lessive de ma mère. La saveur des choses pas goûtées depuis longtemps.
Nuits hachées. Tirer sur la corde. Tirer, tirer, tirer.
Des fleurs, la végétation. Folle puis moins folle. L'explosion, les couleurs. L'odeur de menthe sur mes doigts.
Des nouvelles des oiseaux du coin et des souvenirs des amis lointains.
La création débridée des deux dernières années. Du beau. Du caché. Des boites dans des boites, des plis dans des plis. L'os dans l'ocre, l'or dans l'encre.
Beaucoup de mots.
Lui. Lui. Elle. Eux. Lui et sa toute petite aussi.
La lumière dans les peupliers. Le bruit de la chute d'eau.
Lâcher prise. Soupirer. Rire.
Épuisée. Et plus sereine que je ne l'ai été depuis des semaines, après ce retour au bercail.
Commentaires
Elle est aussi jolie que mélancolique, ta remontée du fleuve Temps. Les détails en sont floutés, mais on saisit l’essentiel, je crois. Il est juste vital d’aller vérifier de temps à autre l’existence de son propre passé.
Cette chanson dans la tête, tant d’années plus tard - serait-elle d’Anne Sylvestre, par hasard ? :)
Je n'avais pas vu ce commentaire..
Non, pas une chanson d'Anne Sylvestre ce jour-là.
Mais le même genre que celle à laquelle tu penses. Une chanson indissociable de quelqu'un, et d'un bout d'histoire commune.