Chers collègues

Différentes versions de ce que j'aurais aimé répondre à ces deux collègues se chamaillant par mail en me mettant en copie, alors que je ne suis plus directrice de département depuis fin mars, et donc plus concernée du tout par leur bisbilles, à aucun titre:

Version franche

Chers collègues,

J'ai autre chose à foutre que lire vos conneries pendant mon week-end. Allez jouer aux billes sur l'autoroute et foutez moi la paix.

Bien à vous,

Nasiviru

Version navrée

Chers collègues,

J'ai bien étudié la question, et pour diverses raisons, à savoir:

- j'ai déjà deux enfants beaucoup plus choupis que vous;
- vous avez tous les deux 25 ans de plus que moi;
- ma maison ne dispose pas d'assez de chambres;
- mon mec n'est pas plus enthousiaste que moi à l'idée de vous adopter,

je suis au regret de vous annoncer que je ne peux vraiment, vraiment pas être votre maman.

Bien à vous,

Nasiviru

Version maternelle

Chers collègues,

Je veux pas savoir qui c'est qui a commencé. Filez chacun dans votre salle de cours, je ne veux plus vous entendre.

Bien à vous,

Nasiviru

Version victorienne

Chers collègues,

Les offenses que chacun d'entre vous rapporte dans vos derniers mails sont en effet capitales. Il me semble que l'unique solution à la hauteur de ces injures mutuelles est un duel à mort. Rendez-vous lundi matin à l'aube avec vos témoins et des épées dans le square situé en face de l'établissement.

Bien à vous,

Nasiviru

Version biblique

Chers collègues,

Au vu des différends qui semblent vous opposer, je propose de couper en deux l'emploi du temps, le tableau de service et l'ensemble de la section d'*******- ******* , pour une répartition équitable entre vous. Peut-être faudrait il d'ailleurs aussi faire de même avec les étudiant.e.s, les collègues, et l'ensemble de l'établissement?

Bien à vous,

Nasiviru

Version bien intentionnée

Chers collègues,

Étant donné que vous semblez déterminés à laver votre linge sale devant des gens pas du tout concernés par la question, je me permets de faire suivre vos échanges à la liste "Tous enseignants" de l'établissement. Il serait dommage que je sois la seule à en profiter.

Bien à vous,

Nasiviru

Version shakespearienne

Chers collègues,

A plague o’ both your houses! They have made worms’ meat of me. I have it, And soundly too. Your houses!

Bien à vous,

Nasiviru.


Ils me fatiguent, sérieux.

La discussion continue ailleurs

URL de rétrolien : http://www.lecentredumotif.fr/dotclear/index.php?trackback/131

Fil des commentaires de ce billet